Les chrétiens célèbrent, à Pâques, la mort et la résurrection de Jésus. Cela s'est passé autour de l'an 30. A cette époque, nombreux étaient les juifs qui allaient célébrer Pâques en pèlerinage à Jérusalem. Ils sacrifiaient l'agneau au temple puis le mangeaient en famille. Jésus fait, lui aussi, ce pèlerinage. Il semble avoir été accueilli en triomphe à Jérusalem. Cependant, son état d'esprit critique envers la religion établie lui attire les foudres du clergé. Il est alors jugé par un tribunal et condamné à être livré aux Romains... pour s'en débarrasser. A cette époque, le gouverneur romain s'appelait Ponce Pilate, homme qui avait la réputation de ne pas être un tendre. Il a fait crucifier Jésus, pour répondre aux souhaits de l'opinion publique, qui se range volontiers du côté de la tradition...
Les rédacteurs des Évangiles ont toujours été influencés par l'Ancien Testament. A la Pâque juive s'est substituée la célébration de la Cène, le dernier repas que Jésus partage avec ses disciples, la veille de son arrestation. C'est devenu le principal rite chrétien.
Pendant le repas, il prit du pain, et après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit, le leur donna et dit: "prenez, ceci est mon corps". Puis il prit une coupe, et après avoir rendu grâce, il la leur donna et ils en burent tous. Et il leur a dit: "ceci est mon sang, le sang de l'alliance..." (Marc XIV, 22)
Cette cène est avant tout une allégorie. L'influence du rite juif est manifeste. Le pain et le vin étaient associés à Pâque avant la naissance de Jésus. A la coupe d'Élie s'est substituée la coupe de Jésus devenu l'agnus Dei qui prend la place de l'agneau pascal offert en sacrifice. Et l'Ascension de Jésus ne peut que rappeler celle d'Élie...